Mystère est un singulier qui ne se révèle
Que par d’autres singuliers,
Merveilleux quatrain qui résume et illustre si bien ce que nous mettons en œuvre chaque année au château de Bosc.
Il va de soi que concevoir une exposition, c’est avoir une vision d’ensemble, d’un tout harmonieux dans un lieu donné. Faut-il pour cela écarter toute singularité qui risquerait de mettre en péril cette notion d’universalité ? Ce serait nécessairement se priver d’un tas d’œuvres merveilleuses ainsi que des valeurs qui les singularisent.
Chaque sculpteur(e) ayant à cœur de faire valoir le goût même de son existence par une singularité concrète qui le caractérise, il ne peut le faire qu’en se confrontant à la singularité des autres, et cette singularité ne peut se prouver que par sa position même au sein de la totalité dont il s’excepte.
Il nous revient, en tant qu’ organisateurs, le choix délicat de ces cohabitions singulières, afin que le mystère du « toujours inespéré face-à-face des présences entrecroisées » dont parle François Tcheng soit une réussite.