sculpture
Olivier Giroud est né en 1943 en Dauphiné. Après des études à l’IEP de Grenoble, il se forme dans différents ateliers avant de s’installer près de Vienne. Il a toujours aimé travailler différents matériaux et quels que soient les matériaux employés et la dimension des œuvres, on sent que le sculpteur se plaît dans le monumental. [… ] Des failles, des fissures sont de possibles voies vers un intérieur qui se refuse et se promet. Pour « entrer là », selon l’expression d’Olivier, il faudra, peut-être, la rencontre avec un désir d’architecte. Celui de « laisser passer la lumière », de « porter le regard sur l’intérieur ». Un besoin de construire. Et de « mettre l’espace à l’intérieur », comme le disait, à propos de sa « Montagne vide », le sculpteur Chillida, dont Olivier Giroud découvrit l’oeuvre en 1974, au château de Ratilly dans l’Yonne. Il en naît un univers paradoxal où « la lumière s’introduit dans les murs qui devraient lui faire obstacle » [ … ] Le refus de la figuration chez Olivier Giroud pourrait bien être un quasi-iconoclasme : un essentiel dépouillement, sans appui, sans savoir, pour répondre à l’injonction de l’inconnu, et trouver là son bonheur. Dès lors que le rêve poursuivi n’est rien de moins que d’établir « le lieu d’un continent préservé », « le siège d’une pensée possible », on comprendra qu’il faille écarter les interprétations trop humaines, tout comme on doit renoncer autour de soi à tout aménagement qui manque de la nudité nécessaire. [ … ]