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Zanello Sébastien

Observer le vide. Y ajouter de la matière pour capter la lumière, puis lui donner un point de vue, mon point de vue. Mes sculptures s’inscrivent dans le temps pour y marquer une pause, le figer. Figer la chute, l’envol, l’explosion ou tout simplement l’immobilité. C’est au spectateur de se déplacer pour composer ses histoires éphémères et personnelles. Ce regard sur le sujet projette une idée personnelle. Dans les sculptures, mon regard est l’ombre portée matérialisée. Les idées perçues se croisent, l’espace créé entre le sujet et sa projection prend alors toute sa dimension. L’intérêt subsiste dans l’entre deux… Le module qui compose mes réalisations est un multiple de carrés. Cette figure géométrique remarquable, les plus étudiées depuis l’Antiquité, symbole de la stabilité, met en relief l’instabilité de ce qu’il donne à voir. Ce travail prend une autre dimension s’il s’inscrit dans un environnement précis. Il façonne, souligne et colore l’espace qui est son hôte. J’aime travailler in situ, et j’adapte, voire reconstruis chaque oeuvre en fonction du lieu qui va l’accueillir. Quoi que je fasse, ce qui m’attire, c’est communiquer avec l’espace, le temps et les hommes. Ouvrir une fenêtre dans ces endroits que l’on croyait clos dans nos certitudes. "J’aime travailler in situ, et j’adapte, voire reconstruis chaque œuvre en fonction du lieu qui va l’accueillir. Mon travail façonne, souligne et colore l’espace qui est son hôte. "6 heures en hiver", créé pour le Bosc, c'est une histoire de temps qui passe, d'une rivière qui coulait ici et qui maintenant est ailleurs. C'est l'histoire d'un jardin avec ses oliviers qui vieillissent là où coulait la rivière. Les lignes rigides se croisent dans une structure qui émerge des galets". Sébastien Zanello