Archive

Castel Guillaume

Guillaume Castel : Depuis le début de ses recherches, il entretient un lien étroit avec la nature, proche du land art et de l’art environnemental, il aime jouer avec ces éléments. Il présente régulièrement son travail sous forme d’installation in situ en pleine nature ou en lien avec l’architecture, lors d’expositions et résidences à travers la France et l’Europe. Depuis peu, il développe ses recherches sur la micro architecture et les caméras obscura en lien direct avec la nature. Ses sculptures sont en acier, bois, béton, acier corten, papier ou bronze et se présentent en petites formes ou monumentales. La couleur est son fil conducteur. La source de son oeuvre jaillit en son pays natal. Un pays natal qui s’apparente à un estuaire, à cette relation entre la terre et la mer. Guillaume Castel puise autant son inspiration dans les contours de la nature verdoyante, celle des prairies humides, de la lande et des sous-bois, que dans ce paysage sous-marin que dessine la mer lorsqu’elle se retire et livre aux cueilleurs, pieds de couteau, coques, palourdes à profusion. Le pays natal, écrivait Gaston Bachelard, c’est un granit ou une terre, un vent ou une sécheresse, une eau ou une lumière. Eléments qui régénèrent. De la matière à modeler, à métamorphoser. Bois, acier et béton, poli, moulé, se plient, se contorsionnent, perdent en brutalité, en robustesse, gagnent en douceur, en finesse et en fragilité. De là naît le charme, ce magnétisme exercé par ces œuvres à l’élégante simplicité. Les installations entrent en conversation avec l’architecture mais aussi avec le paysage. Les pièces monumentales ou plus minimalistes s’inspirent du végétal, du minéral, évoquent la germination, l’éclosion. Guillaume Castel aime à jouer sur l’opposition des matières naturelles et industrielles que représente le contraste entre le bois et l’ardeur d’un vert, d’un rose ou d’un bleu très vif, très puissant, comme une laque appliquée sur le cèdre ou le pin calciné. Evocation palpable de cette ancestrale opposition entre nature et culture. Oxymore vivant à contempler. Chloé Batissou – Rédactrice en Chef de la revue Armen